Beaucoup l’attendent depuis 4 ans, les réseaux sociaux et tous les médias commencent à préparer les couleurs de la nation, c’est bien la Coupe du Monde de Football qui revient pour se donner rendez-vous cette fois-ci en Russie (14 juin au 15 juillet 2018). Malgré cet évènement festif et mondial, il ne faut pas oublier que la FIFA revient de loin avec ses nombreux scandales, ce n’est pas pour cette raison que cette dernière s’abat, elle est fin prête pour accueillir cette édition qui a fait tant de bruit il y a 20 ans.
La FIFA, fin prête pour cet évènement majeur
La FIFA panse encore ses plaies mais se tourne vers l’avenir Gianni Infantino s’apprête à vivre son premier mondial à la tête de la FIFA. Celui qui est arrivé en février 2016 a eu la rude tâche de purger une organisation salie par des scandales financiers au plus haut sommet de sa direction. Son ancien président Sepp Blatter, le secrétaire général Jérôme Valcke et Michel Platini laissaient alors derrière eux une instance à l’image ternie aux yeux du grand public et des sponsors. À l’époque, des partenaires majeurs comme Sony ou Emirates se sont désolidarisés de l’organisation alors que d’autres dont Adidas, Coca-Cola et Visa ont demandé des réformes majeures pour apporter plus de transparence à la FIFA. Des jours sombres qui laissaient présager le pire pour l’avenir.
Pourtant, la FIFA a su rebondir et aller de l’avant comme l’affirme son directeur commercial Philippe Le Floc’h. Malgré un nombre de sponsors moindre en comparaison à l’édition 2014, ce dernier explique avoir atteint les objectifs commerciaux, sans préciser les chiffres qui seront officialisés par le congrès de la FIFA le 13 juin prochain mais qui devraient être de l’ordre des 5,6 milliards d’euros (droits TV + sponsoring compris). Une fierté pour Philippe Le Floc’h qui précise que l’équipe en place a seulement eu 2 ans pour travailler depuis sa nomination en 2016. Parmi les nouveaux venus, la compagnie aérienne Qatar Airways et de nombreuses sociétés chinoises, dont le groupe Wanda (Partenaire majeur de la FIFA) mais également Hisense et Mengniu (sponsors officiels). Et pour cause, la Coupe du Monde reste la meilleure vitrine de visibilité pour une marque sur un événement sportif avec plus de 3,2 milliards de téléspectateurs en cumulé en 2014.
Avec plus de temps de préparation et un blason redoré, Philippe Le Floc’h est convaincu que la FIFA retrouvera une attractivité optimale pour l’édition 2022. De bonne augure alors que l’instance prévoit de passer d’une compétition à 48 équipes d’ici 2026 (contre 32 actuellement). De quoi définitivement permettre à la FIFA d’entrer « dans une nouvelle ère » tant promise par Gianni Infantino, et de définitivement tourner la page du passé.
Les Bleus prêt à revivre l’exploit de 98
Les Bleus font de nouveau rêver Leur numéro 10, Kylian Mbappe, n’était même pas né quand d’un coup de tête son légendaire prédécesseur permis à la France d’entrer dans une nouvelle ère. Et pourtant, 20 après, l’optimisme est de rigueur pour la nouvelle génération annoncée parmi les favoris pour soulever le trophée le 15 juillet prochain. Un nouveau souffle qui fait du bien aux supporters tricolores après les déroutes du passé et notamment de 2010. Si la reconstruction a été amorcée en 2014 par les hommes de Didier Deschamps au Brésil, c’est bel et bien la génération 2018 qui transcende de nouveau les français surfant sur un Euro à domicile réussi. Un public réconcilié avec l’équipe nationale, des jeunes joueurs médiatisés à l’international et performants en club, une image propre de tous scandale (pourvu que ça dure), un cocktail détonnant auquel les sponsors ne pouvaient pas se passer.
D’après une étude réalisée par Dentsu Aegis France, près de 57% de français suivront les Bleus pendant la Coupe du Monde. Presque 1 français sur 10 et 65% des 15-34 ans. De même, une étude Odoxa pour RTL au mois de mai affirmait que 61% des français avaient une bonne image de l’Equipe de France contre 29% en 2015 après la polémique Valbuena/Benzema.
Une plateforme de visibilité et une notoriété conséquente pour les partenaires de l’Equipe de France comme en témoignent les derniers renouvellements de contrats parmi lesquels PMU, Belin, Coca-Cola, Volskwagen mais également les arrivées de Carambar&Co ou plus récemment d’Intersport à la place de Carrefour. De quoi afficher des budgets records pour la prochaine saison avec 250M€ (+22% sur l’exercice précédent), 73% de cette somme provenant des recettes commerciales.
Une réussite qui récompense la stratégie d’internationalisation du football français qui souhaite conquérir de nouveaux marchés à l’image du bureau commun entre la LFP et la FFF ouvert en Chine depuis 2017. Le football français a le vent en poupe donc, en clubs également puisque la LFP vient de vendre à prix d’or les droits TV domestiques du championnat pour la période 2020-2024 dépassant la barre symbolique du milliard d’euros.
Il ne reste plus qu’a souhaiter que cette réussite sur le plan économique et marketing soit accompagnée d’une performance (exemptée de tout scandale) par cette équipe si prometteuse et tant attendue en Russie afin de poursuivre favorablement cette dynamique encore fragile.